Le manque de planification, les mauvaises prévisions de coûts et les problèmes de gouvernance coûtent cher au Québécois quand vient le temps de mettre sur pied d’importants projets de transport collectif comme le REM, selon une nouvelle étude du Centre sur la productivité et la prospérité de la Fondation Walter J Somers du HEC Montréal.
Écoutez l'expert en transport et professeur à HEC Montréal, Jacques Roy, aborder avec Paul Arcand les constats qu'il fait sur la façon dont on donne les contrats, qu'on prépare les projets au Québec, puis on les exécute.
«On est plutôt moyen. Et ça commence souvent plutôt mal, parce que même si on connaît les besoins avec des analyses, origines, destinations, etc. On a tendance à ne pas toujours considérer les prévisions qui ont été faites sur l'achalandage et à se précipiter dans l'offre de différents tracés et de différents modes de transport. Et c'est ça qui suscite de l'enthousiasme et des discussions et des échanges. Alors que bien souvent, le besoin primaire, si on veut, de déplacement, n'a pas nécessairement été bien défini. Et ça, c'est peut-être la pire erreur qu'on peut faire, c'est de se précipiter à offrir des services qui n'ont pas été bien définis dès le départ.»