Les électeurs russes sont appelés aux urnes jusqu’à dimanche
Écoutez Dominique Arel, titulaire de la chaire d’étude ukrainienne à l’Université D'ottawa, aborder le sujet avec l’animateur Luc Ferrandez.
Rappelons que Vladimir Poutine est au pouvoir depuis 24 ans.
«Ce qu'on appelle des élections, c'est pas vraiment des élections, c'est un rite pour légitimer le pouvoir, donc le régime», explique le spécialiste.
«À l'époque de l'Union soviétique, il y avait aussi ce qu'il appelait des élections, sauf qu'il y avait un seul candidat et un seul parti. La différence maintenant, c'est l'illusion, la prétention qu'en fait il y a une espèce de pluralisme. Alors que les opposants, vous avez le Parti communiste, vous avez un parti qui s'appelle Parti libéral-démocrate de Russie, en réalité, c'est un parti d'extrême droite, mais le régime de Poutine est devenu d'extrême droite de toute façon. Vous avez un candidat qui n'est pas très connu, qui se présente plus ou moins comme un libéral. Mais tout ça, c'est décidé d'avance pour avoir au moins 80% du vote. Et puis les trois autres partis vont se séparer les miettes pour encore une fois donner une impression de pluralisme. Mais il n'y a pas de compétition.»
«Je pense que les leaders des régimes autoritaires tentent de rester, comme éternellement, jusqu'à leur mort, au pouvoir. Ça a été le cas aussi des leaders de l'Union soviétique. À une exception près, c'est-à-dire Nikita Khrouchtchev au début des années 60, qui avait été viré par le Politburo.»