Le Conseil de sécurité de l’ONU a tenu mercredi une réunion d’urgence sur la crise en Haïti puisque le chef de gangs, l’ancien policier Jimmy «Barbecue» Chérizier, a assuré qu’une «guerre civile» aurait lieu si le premier ministre Ariel Henry ne démissionnait pas.
Le premier ministre n’arrive pas à rentrer au pays après un voyage en Afrique.
Le gouvernement haïtien avait d’ailleurs décrété l’état d’urgence dimanche après une série d’attaques visant les deux plus grandes prisons du pays.
À l’émission de Paul Arcand, jeudi, écoutez Étienne Côté-Paluck, journaliste basé en Haïti depuis 14 ans, rédacteur en chef de Haïti Magazine.
«L'aéroport est devenu une cible des groupes criminels armés dans les derniers jours. Donc, tous les vols ont été annulés pour l'instant et on se demande quand le premier ministre pourra revenir. Son pouvoir est même remis en question par les États-Unis, entre autres. Ça sent la soupe chaude pour le premier ministre, puisqu’une grande partie de la population avait déjà manifesté. Il est très impopulaire. Beaucoup de gens ne l'aiment pas et le critiquent. Les groupes criminels armés du centre-ville de la capitale se sont joints à cette grogne populaire d'une manière assez violente.»
Le journaliste parle par ailleurs des problèmes d'approviosionnement en eau potable et en essence à Port-au-Prince.