Le gouvernement du Québec demande à Ottawa de calmer l’arrivée des demandeurs d’asile au Canada, de mieux les répartir à travers le pays et surtout, de rembourser les coûts associés à l’accueil de ces réfugiés, qui sont très élevés.
Écoutez Jean-François Roberge, ministre de la Langue française et ministre responsable des Relations canadiennes, en entrevue avec l’animateur Paul Arcand, mercredi.
Au dire du ministre, le Québec a reçu plus de 65 570 demandeurs d’asile en 2023. Dans les trois dernières années, on parle de 160 651 réfugiés. Lorsqu’ils arrivent en sol québécois, ils y restent pour plusieurs années, puisque le fédéral est très lent à traiter ces demandes, selon M Roberge. Les demandeurs d’asile restent en majorité ici, souligne-t-il.
«Pour 2021-22, le gouvernement fédéral a versé au Québec un peu moins 67 millions dollars pour la facture de 470 M$. Et ça continue d’augmenter. En 2023, la facture est de 577 M$. EN réalité, Ottawa doit au gouvernement du Québec un demi-milliard de dollars, seulement pour les trois dernières années. [...] Ce qui est choquant, c’est que le fédéral veut revoir la manière de compter, parce que les coûts ont explosé. Cela dit, ce n’est pas juste une question d’argent. C’est une question de capacité d’accueil. Il y a un problème important. […] La première chose à faire: il faut absolument réviser la politique d’émission des visas. Si on n’est pas capables d’accueillir dignement les réfugiés, ça ne marche plus. [...] Ça va prendre une action de Justin Trudeau. Lui-même est un Québécois. C'est le temps qu'il revienne sur Terre pour donner un coup de main. Humainement, c'est intenable.»