Des députés à Ottawa suggèrent au gouvernement une pause indéterminée sur l'enjeu de l'élargissement de l'aide médicale à mourir pour les personnes atteintes de troubles de santé mentale. Est-ce que leur suggestion est la bonne?
Voilà la question sur laquelle se penchent les commissaires Luc Ferrandez et Nathalie Normandeau lundi matin au micro de Paul Arcand.
Pour Luc, l'enjeu lié aux problèmes de santé mentale est probablement le plus important, car s'il n'en tenait qu'à lui, on devrait distribuer l'aide à mourir au coin des rues, au dépanneur, dans des machines distributrice de pilules.
«Je comprends les réticences des élus parce que la santé mentale, ce n'est pas un enjeu de santé comme pour le cancer [...] Ça vient par vagues, surtout la dépression [...] qui a des pointes et qui aussi peut être réduite par plusieurs éléments, dont la réduction de l'anxiété [...] mais aussi la réduction du stress.»
Pour Nathalie, il faut être extrêmement prudent parce qu'il ne faut pas que ça devienne une solution trop facile.
«Il n'y a pas de consensus dans le corps médical auprès du corps médical sur cet enjeu. Il y a des médecins qui exhortent le gouvernement de Justin Trudeau de ne pas élargir justement l'aide médicale à mourir. Puis il y a d'autres personnes qui estiment que les personnes qui souffrent de problèmes de santé mentale aiguë ont les mêmes droits que les citoyens qui peuvent bénéficier de l'aide médicale à mourir pour des problèmes dits physiques.»