Le gouvernement du Québec souhaite atténuer la pénurie de main-d'œuvre, notamment dans le domaine de la construction.
Écoutez le ministre du Travail, Jean Boulet parler des formations accélérées et payées concernant cinq métiers de la construction qui permette d'obtenir une attestation d'études professionnelles à l'aide d'un projet-pilote.
«Il y a cinq métiers qu'on a identifiés où on a besoin énormément de main-d'œuvre pour construire et pour rénover. Ce sont les charpentiers-menuisiers, les frigoristes, les ferblantiers, les opérateurs de pelles et les opérateurs d'équipements lourds. Donc, ces cinq métiers qui donnent accès à une formation accélérée permettent d'avoir une attestation d'études professionnelles quand elle est complétée.»
Alors qu'on signale que des cas où des gens ont levé la main, mais que le centre de service scolaire n'était pas capable de trouver des enseignants ou des locaux pour donner la formation surviennent, le ministre souligne qu'il étudie des façons parallèles ou alternatives de former les travailleurs à l'aide de son projet-pilote, qui sera appelé à évoluer.
Le ministre confirme par ailleurs que les étudiants formés et rémunérés n'auront toutefois pas l'obligation de travailler dans le milieu de la construction une fois leur formation complétée, soulignant qu'il voulait éviter une lourdeur administrative.
«L'expérience qu'on a eue dans les programmes de formation requalification nous démontre que les taux d'embauche et de rétention sont extrêmement élevés. [...] Il y a près de 50 000 personnes qui ont demandé d'être admises, on a un objectif de 5000. Donc on s'assure que c'est des personnes qui ne sont pas aux études dans la dernière année et qui ont vraiment le profil pour répondre à nos besoins.»
Travasilleurs étrangers
Abordant la question des travailleurs étrangers temporaires, le ministre souligne qu'il y en a très peu au Québec dans le secteur de la construction, car nous n'avons pas vraiment de système de reconnaissance des acquis pour les nouveaux arrivants dans ce secteur de l'économie.
On aborde aussi la réforme de l'industrie de la construction et la capacité du ministre à rallier l'ensemble des acteurs du milieu autour des changements qu'il juge nécessaires pour le secteur, de même que la question de l'immigration qui défraie actuellement beaucoup les manchettes alors que le ministre Boulet a aussi été, par le passé, ministre de l'Immigration.