Faites-vous pleinement confiance à la Commission québécoise de libération conditionnelle pour assurer la sécurité de la population?
Voilà la question sur laquelle se penchent les commissaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez, mercredi, au micro de Paul Arcand.
Selon Nathalie, son réflexe est de répondre que oui, mais...
«Il y a l'outil et il y a le jugement des commissaires. Et moi, ce que je sais, ce que j'ai entendu, c'est que les commissaires aux libérations conditionnelles sont sévères. Je ne dis pas qu'ils n'en échappent pas, mais ils sont sévères. Et ce n'est pas vrai que la Commission des libérations conditionnelles, c'est une passoire à spaghetti!»
De son côté, Luc soutient qu'il est certain que la Commission fait du bon travail, mais les responsables doivent respecter les lois. D'après lui, ce sont les lois qu'on doit changer. De plus, il s'en prend directement aux déclarations du ministre québécois François Bonnardel.
«Tu es ministre d'une province qui gère des crimes de moins de deux ans, puis tu t'en vas faire une déclaration sur les crimes majeurs qui sont gérés par le fédéral en cachant le fait que 72 % des personnes que tu gères, qui sont récidivistes, ont fait des crimes multiples. Voyons donc! C'est de la manipulation de l'information, carrément!»