Durant la pandémie, des entreprises ont reçu un prêt du gouvernement et le temps est venu de le rembourser.
Le délai pour le paiement a été repoussé, mais pour certains, le remboursement pourrait s'avérer difficile, voire, impossible, en raison du contexte économique dans lequel nous nous trouvons.
Pour en parler, l'animateur Luc Ferrandez accueille Jean-Yves Bourgeois, premier vice-président des services aux entreprises du Mouvement Desjardins.
Un grand nombre d'entreprises se disent en difficulté ou incapables de rembourser les montants. Pourquoi?
«Plusieurs de ces commerces n'ont pu opérer parce qu'on était en confinement, donc, leur chiffre d'affaires s'est évaporé. Ils devaient continuer à payer leur loyer. Ils devaient continuer à payer des taxes. Donc, à beaucoup d'égards, ces prêts ont été utilisés pour survivre pendant une période qui était quand même extraordinaire.»
«Il y en a qui ont utilisé (le prêt) pour se moderniser, peut-être, faire un peu de transformation numérique, se donner des moyens d'être plus efficaces. Mais pour une grande majorité, c'étaient des prêts qui leur ont permis de survivre à ces circonstances extraordinaires. Et dans ces commerces, les marges de profit ne sont pas toujours très, très élevées. Donc, c'est vrai que près de 40 000 $ ou 60 000 $ pour un commerce de convenance, un salon de coiffure, un garage, peut-être même juste une petite entreprise de services avec un, deux, trois ou quatre employés, c'est beaucoup d'argent à repayer, surtout, dans un moment d'incertitude économique et d'inflation quand même assez importante.»
On écoute Jean-Yves Bourgeois...