Le procès pour le meurtre sordide de Guylaine Potvin se poursuit à Chicoutimi. Le présumé meurtrier, Marc-André Grenon, a été accusé plus de 20 ans après les faits, grâce à l’identification de son chromosome Y.
Écoutez Emmanuel Milot, professeur de génétique et de science médico-légale à l'Université du Québec à Trois-Rivières et fondateur du Laboratoire d’ADN Trace, expliquer au micro de l’animateur Paul Arcand en quoi consiste cette identification.
C’est que les enquêteurs, à partir d'un échantillon d'ADN, ont maintenant le pouvoir de mieux cibler un coupable.
«Le changement, c'est la quantité de données disponibles», explique le professeur.
«Aujourd'hui, on a des données sur des profils génétiques que les gens vont faire générer eux-mêmes pour des fins récréatives. Et tout ça, souvent dans le but de trouver des liens généalogiques avec d'autres personnes. Donc il y a des banques comme Ancestry Family Tree, il y a différentes sources de données génétiques sur les personnes vivantes, et d'autre part, il y a un effort qui a été fait, de ce que je comprends du laboratoire judiciaire, d'aller chercher dans ces sources-là, de finalement de développer son propre outil à partir de certaines de ces sources et de ces données aussi.»
Ces données permettent donc d’identifier des membres de la famille d’un suspect, par exemple, afin de faire des liens avec lui.