Le pouvoir d’achat des Québécois est relativement resté le même en 2023 malgré la hausse généralisée des prix, explique le plus récent rapport du chercheur Luc Godbout de la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l’Université Sherbrooke.
Écoutez Luc Godbout, chercheur principal à la Chaire de recherche en fiscalité et en finances publiques de l’Université de Sherbrooke, au micro de Louis Lacroix.
«Les Québécois ressentent l'inflation, ont l'impression que leur pouvoir d'achat se contracte et donc il faut essayer un peu de comprendre cette perception. Et ils n'ont pas tout à fait tort. Alors notre analyse, qu'est-ce qu'on a fait, nous? C'est l'évolution du revenu disponible réel. Donc en tenant compte de l'inflation, pour essayer de voir s'il améliore votre pouvoir d'achat pendant que les prix augmentent.»
Les différentes aides du gouvernement n'y sont pas étrangères d'ailleurs.
«On l’a fait pour quatre situations de personnes non-aînées. Donc une personne seule, un couple sans enfant, avec enfants, monoparentale, et on l'a fait pour quatre situations d'aînés. Donc ça nous donne 24 situations au total», explique l'économiste.
«Et si on regarde cette année, par rapport à l'année dernière, où il y a eu beaucoup de chèques qui ont été envoyés pour le ponctuel, pour le coût de la vie. Cette année, le pouvoir d'achat a diminué par rapport à l'année dernière dans 20 des 24 situations. Donc les Québécois ont raison de ressentir une perte de pouvoir d'achat par rapport à l'année dernière. Par contre, si on dit qu'on fait une prévision vers l'avenir, que nous réserve 2024? Dans ce cas-là, on a un portrait un peu plus contrasté. Il y a cette situation sur 24 où le pouvoir d'achat se maintient, dix qui s'améliorent et sept qui se détériorent.»
