Les 66 000 profs de la Fédération autonome de l'enseignement (FAE) entamaient leur quatrième semaine de grève ce lundi.
Patrick Lagacé s'inquiète de l'après-grève à plusieurs niveaux, incluant le moral des troupes.
«Je ne pense pas qu'après la grève, l'École avec une majuscule va avoir ce dont elle a besoin pour corriger le tir dans l'école publique. Et j'ai des grosses craintes aussi, je dois vous le dire, sur le moral des enseignantes après la grève. Ce que je reçois comme commentaires du terrain. C'est que c'est l'hécatombe. Il y a beaucoup, beaucoup d'enseignantes pour qui cette grève-là, c'est pas juste une grève, c'est aussi une forme de mépris.
«On peut penser que c'est un discours syndical, syndicaliste. C'est pas les échos que j'en ai. Les profs qui me reviennent ne sont pas des syndicalistes dans le message. La plupart du temps, il y a des discussions de démissions de profs, il y a des discussions sur des réorientations de carrières possibles...»