Les étudiants anglophones des autres provinces qui vont s'inscrire à l'Université McGill ou encore Concordia vont devoir finalement payer 12 000$ de droits de scolarité plutôt que les 17 000$, comme l’avait d'abord annoncé la ministre Pascale Déry.
En contrepartie, les universités anglophones vont devoir s'engager à franciser 80% des étudiants de premier cycle, une exigence qui est jugée irréaliste.
Écoutez Fabrice Labeau, premier vice-président exécutif adjoint de l’Université McGill au micro de Louis Lacroix.
Ce dernier considère que c’est encore trop dispendieux.
«Ça nous laisse toujours complètement hors des prix qui sont pratiqués dans les autres universités du Canada. l'Université de Toronto est toujours à 6000$. Pendant ce temps, l'Université de Colombie-Britannique est toujours à 6000$. Donc, on a beau dire qu'on a fait un gros effort de passer de 17 000$ à 12 000$, on nous offre quand même des prix qui sont le double du reste du Canada. On se retrouve avec les études universitaires au Québec qui sont les plus chères de tout le Canada.»
Il ajoute qu’il sera pratiquement impossible de franciser les étudiants au niveau demandé.
«Ce qu'on nous demande, c'est d'avoir 80 % des étudiants hors Québec qui atteignent le niveau cinq en français, dit M. Labeau. Donc, c'est un niveau intermédiaire. Pour vous donner une idée, la quantité de cours de français que ça prend pour partir d'aucune connaissance du français pour atteindre le niveau cinq, c'est à peu près 200 heures de cours de français. Si je vous traduis ça en termes de temps, c'est l'équivalent d'un semestre d'études universitaires.»