Depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre dernier, le Service de police de la Ville de Montréal a traité 324 incidents haineux ciblant les communautés musulmanes et juives. Jusqu’à maintenant, la surveillance policière accrue a coûté 1,7 million d'heures supplémentaires.
Lors d’un entretien avec l’animateur Louis Lacroix, le chef du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Fady Dagher, parle des enjeux entourant cette montée de violence.
Selon ce dernier, les chiffres incluent aussi les manifestations contre la communauté.
«En termes de crimes et incidents haineux, nous sommes dans environ 70 à 80 événements, qui concernent les deux communautés. Un incident haineux, c'est quoi? C'est des insultes, des paroles, c'est des façons de dire les choses, mais qui ne sont pas criminelles. Et un crime haineux, c'est exemple, une croix gammée, une écriture à l'encontre de quelqu'un, d’une communauté plutôt qu'une autre», dit le chef de la police.
«Donc ce genre d'événements-là se sont accélérés. Pas fusillades, mais deux coups de feu qui ont eu lieu dans les écoles durant la nuit, ainsi que des cocktails Molotov. À ce moment-là, on a accentué la présence policière. Puis, on est passé de 65 événements par semaine à 12 événements. Donc la visibilité a fonctionné. Maintenant, il faut maintenir le cap parce qu'on ne sait pas ce qui va se passer après la trêve.»