Alors qu'on ne peut actuellement que constater la dégringolade de la CAQ, est-ce qu'on parle d'un mouvement d'humeur ou plutôt une tendance lourde?
Voilà la question sur laquelle se penchent les commissaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez jeudi matin.
Pour Nathalie, la lune de miel est terminée avec la CAQ et l'arrivée du péquiste Paul St-Pierre Plamondon a été la cerise sur le sundae.
«La CAQ et le premier ministre avaient atteint des sommets de popularité... c'était historique, c'était incroyable, on n'en revenait pas nous-mêmes. On était complètement dépassés par les résultats. Mais là est arrivé Paul St-Pierre Plamondon et je crois qu'à lui seul, il a complètement changé la donne. Il est perçu comme un chef de parti qui est rafraîchissant, qui fait preuve d'audace, qui se tient debout, qui défend ses principes et par-dessus tout, il a un projet de société pour les Québécois. Qu'on soit pour ou contre l'idée d'indépendance, il a un projet de société, puis il le défend avec énormément d'énergie!»
Elle critique aussi la personnalisation que fait François Legault dans l'analyse du plus récent sondage.
De son côté Luc Ferrandez estime que l'inquiétude sociale est palpable dans la population.
«François Legault avait dit qu'il allait les régler un par un les problèmes, mais on se rend compte qu'il n'est pas capable de les régler... alors ça crée de l'inquiétude.»
Il soutient aussi que les taux d'intérêt et l'inflation, de même que la situation à l'international accentuent l'inquiétude globale.