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Aînés à l'urgence: plus susceptibles de développer des complications?

Aînés à l'urgence: plus susceptibles de développer des complications?
Un patient sur un lit dans le corridor / Getty images/alvarez/E+

Les urgences débordent alors que la saison de l’influenza ne bat même pas encore son plein. On le sait, les personnes âgées sont plus susceptibles de développer des complications lorsqu’elles contractent une maladie.

Pour diminuer les risques de contamination, devrions-nous prioriser les personnes âgées à l’admission aux étages?


Écoutez Dre Amélie Boisclair, interniste intensiviste à l'Hôpital Pierre-Le Gardeur qui explique que les urgences débordent, au micro de l’animateur Paul Arcand.


Elle soutient que les personnes âgées devraient être priorisées lorsqu’une chambre se libère à l’étape pour éviter qu’on ne les expose trop longtemps à des risques.

«Présentement, les personnes âgées se ramassent dans un environnement qui est agité, qui est bruyant. Il n'y a plus vraiment de cycle jour nuit parce qu'il y a toujours une lumière allumée, des gens qui passent. Encore pire, les malheureux sont pris dans les corridors et les civières, ce ne sont pas des lits très larges, donc ça favorise les chutes», ajoute la docteure.

«Le problème avec l'urgence en général, c'est que c'est un environnement hostile pour une personne âgée, ce n'est pas un environnement agréable pour personne d'entre nous, quand on est patient. L'urgence, c'est un des pires endroits pour commencer son séjour quand on doit y rester le plus longtemps. C'est le problème avec nos engorgements.»

«Par exemple, au niveau de la constipation, pour l'urine, tout ce qui normalement pourrait être plus autonome. Mais dans un hôpital, c'est plus difficile parce qu'il faut qu'ils réussissent à se rendre. Le déconditionnement, la perte de masse musculaire, la perte d'autonomie, c'est à la vitesse grand V. Les proches qui accompagnent ces gens-là le remarquent, et avec raison. Il y a des risques de surmédication, parce que les gens qui sont un peu confus ou développent un délirium parce qu'ils sont malades, parce qu'ils sont à l'urgence. Normalement, ce qu'on essaie de faire, c'est de les rassurer, prendre du temps avec eux, mais dans l'urgence, malheureusement, ce n'est pas l'endroit où on a le temps d'être calme et rassurant. Il y a peu de place aussi pour les aidants naturels.»

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