Plusieurs juridictions aux États-Unis analysent la possibilité de restreindre ou même d'interdire les virages à droite au feu rouge. Au Québec, cette mesure existe depuis avril 2003. Le temps est-il venu d'y mettre fin?
Écoutez les commissaires Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez en débattre au micro de Paul Arcand.
«Montréal est une exception, mais moi, je suis contre le fait de mettre fin au virage à droite au feu rouge pour plusieurs raisons. La première, c'est que c'est bon pour l'environnement qu'on puisse tourner au feu rouge. Je pense qu'on pourrait se retrouver dans une situation qui créerait davantage de congestion et de frustration sur les routes si on l'interdisait. C'est une décision de société qu'on a prise. Et dans les endroits plus accidentogènes, il y a des panneaux qui interdisent simplement de tourner à droite. Alors je trouve que la façon de faire actuelle est très, très bonne.»
Luc Ferrandez, lui, convient qu'une interdiction complète du virage à droite pourrait créer de la frustration chez bon nombre d'automobilistes. Il estime toutefois que certaines villes devraient avoir le droit de choisir.
«C'est quoi la ligne et elle est où la ligne? Je donnerais le pouvoir aux municipalités de dire à tel endroit dans ma municipalité, c'est comme ça que ça va marcher.»