Depuis un mois, des préposés d’agences en soins à domicile de Montréal ont vu la gestion de leurs horaires être changée par les CLSC auxquels ils sont assignés, ce qui chamboule les soins de plusieurs patients à domicile habitués d’avoir l’assistance de la même personne.
La Presse indique jeudi matin quelle mesure qui a passé un peu sous le radar il y a quelques mois.
Écoutez Alison Green, vice-présidente et fondatrice de l’Association des soins à domicile au micro de l’animateur Paul Arcand.
«Avant, on avait vraiment l'usager au centre des décisions qu'on prenait», soutient-elle.
«On recevait des contrats du CLSC de madame, par exemple, on arrivait à jumeler madame avec une bienveillante, une préposée de chez nous qui offrait une stabilité qu'elle allait voir à tous les jours, qui était subventionnée par le CLSC. On parle de service universel. Le client ne débourse pas. Et depuis le 1ᵉʳ octobre, on nous demande d'offrir nos services en main-d'œuvre indépendante, où maintenant le CLSC et les CISSS veulent gérer notre personnel à travers d'horaires papier où nos employés se présentent au CLSC, reçoivent un horaire papier et doivent aller aider quelqu'un de différent finalement à tous les jours.»
«On entend des histoires d'horreur, des clients, des bénéficiaires qui nous appellent en pleurant, que ça fait des jours qu'ils n'ont pas eu du service, qui veulent que nos soignants retournent pour aller les aider, mais, malheureusement, on se fait bloquer pour l'instant.»