Alors qu'il n'y a aucune preuve qui permet d'établir qui sont les responsables de cette attaque contre cet hôpital de Gaza, les Américains se sont rangés jusqu'à maintenant derrière la version du premier ministre d’Israël. Entre-temps, quels sont les enjeux majeurs en termes d'eau, de nourriture, d'électricité et de médicaments?
Depuis les dernières heures, on prétend que les Américains ont réussi à convaincre les Israéliens de pouvoir laisser passer un certain nombre de véhicules pour aller livrer ces biens de première nécessité à partir de l'Égypte.
Écoutez Bushra Khalidi, responsable du plaidoyer pour Oxfam en Territoire palestinien, énumérer les besoins humanitaires urgents au micro de l’animateur Paul Arcand.
Elle se trouve à Ramallah, dans les territoires palestiniens occupés, et elle soutient que la situation est catastrophique.
«Le système de santé à Gaza est à bout de souffle. Le ministère de la Santé, avant-hier, a annoncé que le secteur de la santé s'était déjà effondré», dit-elle.
«Les hôpitaux ne peuvent pas fonctionner sans électricité, ce qui entraîne un arrêt des équipements vitaux et l'impossibilité de conserver des médicaments essentiels. Les installations sont tellement débordées qu'il n'y a plus de place pour stocker les corps, obligeant à utiliser des camions réfrigérés. La crise du carburant imposé par le blocus imposé par Israël la semaine dernière a rendu les usines de traitement des eaux usées totalement opérationnelles, obligeant à déverser directement des eaux usées non traitées dans la mer.»
La situation a donc intensifié la crise environnementale et sanitaire.
Bien que l'entrée des fournitures humanitaires en provenance d'Égypte soit louable, des questions subsistent en fait. L'aide sera-t-elle suffisante pour répondre à l'ampleur des besoins des résidents de Gaza, dans un contexte où les besoins essentiels sont déjà un luxe?