Le Front commun syndical de la fonction publique a fait savoir lundi que les moyens de pression pouvant mener à une grève générale illimitée ont été acceptés par 95% des membres sondés. Est-ce que ce mandat est justifié à ce stade des négociations?
C'est la question à laquelle s'est penchée la commission Normandeau-Ferrandez, mercredi matin, au micro de Paul Arcand.
Pour Nathalie, les syndiqués ont trouvé la façon de changer le rapport de force avec le gouvernement. Elle souligne aussi que le gouvernement devra changer son narratif.
«La présidente du Conseil du Trésor se retrouve avec une très, très grosse pression. Elle ne peut pas ignorer la colère et la grogne de tous ces employés du secteur de l'État. On parle de 420 000 employés dans ce cas-ci avec le front commun. [...] Mais il n'y a pas 36 solutions. [...] Ils n'auront pas le choix de mettre un peu plus, de bonifier leur offre, selon moi, parce que sinon on n'y arrivera pas.»
De son côté, Luc Ferrandez a adoré avoir la chance de discuter avec trois des quatre représentants syndicaux. Il souligne qu'on a besoin d'une correction entre les salaires du privé et du public et entre les professions.
Il soutient qu'on doit toutefois aller jusqu'au bout et travailler sur la performance, l'ancienneté, l'évaluation et la productivité.
«Faites-leur une proposition: on suspend les négociations sur la convention collective en vous promettant de vous donner ce que vous demandez en échange d'un "deal" historique sur l'ensemble des récriminations qu'on a vis-à-vis des syndicats.»
Nathalie conclut en rappelant qu'il ne sera pas évident pour le gouvernement d'imposer une loi spéciale dans le contexte de l'arrêt Saskatchewan de la Cour suprême.