Sur l’île de Montréal, les mises en chantier ont diminué de 54% dans les six premiers mois de l’année, en comparaison à la même période l’an dernier. Il s’agit du semestre le plus faible en 26 ans.
Écoutez Francis Cortellino, économiste à la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), au micro de l’animateur Paul Arcand sur le sujet.
Ce dernier indique que différents éléments expliquent la situation.
«Pendant la pandémie, il y a eu des problèmes pour les promoteurs des hausses de coûts, de matériaux, de main-d'œuvre, un problème de chaîne d'approvisionnement», dit-il.
«Les promoteurs doivent se financer auprès des banques pour financer leurs projets, mais les hausses de taux d'intérêt qu'on a eues récemment, ont vraiment mis un frein aux projets sur le marché immobilier du Grand Montréal. On me dit aussi, du côté des promoteurs, que les banques, dans un contexte d'incertitude économique, se veulent beaucoup plus prudentes dans les prêts qu'elles accordent. Et donc, ça, ça peut venir retarder certains projets aussi.»
Aussi, les projets locatifs seraient plus difficiles à rentabiliser. Et lorsqu'il y a des hausses de taux d'intérêt importantes, il y a plusieurs projets qui peuvent être mis sur pause.
«Dans les dernières années, c'était vraiment le logement locatif qui était le moteur de la construction dans le Grand Montréal. Mais en ce moment, ça n’y échappe pas, il y a une forte baisse à côté de la concession d'appartements locatifs. Et ça aussi, c'est une particularité de Montréal.»