Lundi, Justin Trudeau a accusé l'Inde d'avoir commandé l'assassinat d'un leader sikh en sol canadien. En réaction le lendemain, l’Inde a ordonné à un diplomate canadien de quitter le pays. Est-ce que les relations entre les deux pays risquent de s’envenimer?
Paul Arcand en discute avec Sébastien Farcis, correspondant pour RFI à New Delhi, où le gouvernement national se défend des accusations.
«Les médias sont assez généralement bien contrôlés par le gouvernement et ils ont repris ces thèmes nationalistes en disant qu'il était inacceptable que des séparatistes et des criminels extrémistes, on va dire, du Khalistan séparatiste sikh étaient abrités au Canada. Donc, il y a en quelque sorte un bloc, en tout cas officiel et par les médias à soutenir la position du gouvernement ici.»
Appui mitigé des alliés du Canada
Les pays alliés du Canada, dont les États-Unis, ont eu une réponse plus que timide, refusant de condamner publiquement le meurtre.
Ces pays ne veulent pas indisposer l'Inde, considéré comme un contrepoids à la Chine.
De son côté, le gouvernement de New Delhi a émis un avertissement aux voyageurs indiens, d'éviter certaines régions au Canada.