Le sommet des villes sur l'itinérance, en compagnie du ministre Lionel Carmant et très attendu. D’un côté, les villes qui réclament plus de financement du gouvernement et de l'autre, le ministre qui affirme que l'argent est là, mais qu'elle n’est pas utilisée parce que les villes ne mettent pas de programmes en place. Qui dit vrai?
Écoutez Nathalie Normandeau et Luc Ferrandez commenter ce sujet au micro de Paul Arcand.
Même s’il souligne que le plan 2012 du ministre était, selon lui, très bon, Luc Ferrandez estime que le problème a continué, alors que d’autres personnes se sont ajoutées à la liste de personnes en situation d’itinérance.
«Il y a une triple crise, il y a la crise du logement, il y a la crise de la dope et il y a beaucoup, beaucoup de réfugiés politiques. Et donc devant ce raz-de-marée-là, le plan ne fait plus la job», dit Luc Ferrandez.
De son côté, Nathalie Normandeau soutient que ce n’est pas le temps de «jouer au ping-pong» à savoir qui dit vrai.
«Les personnes qui vivent en situation d'itinérance n'en ont absolument rien à foutre des guéguerres entre Ottawa, Québec et les municipalités», dit Nathalie Normandeau.
«Puis se blâmer mutuellement, c'est jamais une bonne stratégie, c'est contre-productif. Je trouvais que le ministre Lionel Carmant avait le bon ton lorsqu'il dit, lorsqu'il a affirmé: " Écoutez, moi, je tends la main aux villes, il faut travailler avec les villes”.
C'est sûr que la faiblesse des oppositions au Québec s'est transposée chez les maires qui ont décidé de mettre une pression à peu près jamais vue sur le gouvernement en matière d'itinérance. Et pour plusieurs maires, il n'y a pas question de baisser le ton. Ça, je comprends ça. Mais là, ils sont tous réunis dans une même salle aujourd'hui, et l'objectif, c'est de s'entendre sur la suite des choses.»