À l'occasion de la commission Normandeau-Ferrandez, vendredi, les deux chroniqueurs ont abordé avec Paul Arcand la décision de Québec et Ottawa de financer 50 % du montant nécessaire à la construction d'une usine de fabrication pour les batteries électriques à Bécancour.
Ils se demandent si ça vaut la peine de mettre autant d'argent public dans un projet comme celui-là?
Selon Luc Ferrandez, puisque c'est un projet de transformation d'un territoire, puis de transformation d'une économie, oui. Il cite d'ailleurs la transformation réussie dans le secteur du multimédia à Montréal.
Il aborde toutefois les risques, car de nombreux projets de transformation se sont avérés des échecs. Il critique le type de financement qui aurait pu être différent, selon lui.
«Moi je pose la question parce que Ford électrique n'est pas rentable: 700 millions $ de pertes par année. Est-ce que Ford électrique va conserver sa division pendant des années? La question est posée.»
Quant à Nathalie Normandeau, c'est avec grand enthousiasme qu'elle s'élance : «J'ai envie de vous dire oui, papa!»
«On ne transforme pas une économie avec des pinottes. C'est vrai que c'est énormément d'argent... 644 millions de dollars d'investissement public. Il y a eu un tour de force qui a été réalisé avec cet investissement. C'est le fait d'avoir convaincu un constructeur automobile, Ford en l'occurrence, de venir investir au Québec. C'est un tour de force parce qu'aux États-Unis vous le savez, il y a le Buy America Act.»
Écoutez l'intégralité de l'entretien...