Nos tribunaux accusent parfois un certain retard, pour ne pas dire un retard certain. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle a été établi l'arrêt Jordan, qui fait qu'après 18 ou 30 mois, selon le cas, le procès ne peut avoir lieu. Donc, que fait-on pour la suite?
Est-ce que les gens s'en sortent comme ça? Il semble qu'en ce moment le problème soit en train de s'aggraver au Québec, d'après Louis-Samuel Perron, journaliste à La Presse.
Écoutez la juge à la retraite Nicole Gibeault en discuter avec l’animatrice Marie-Claude Lavallée.
Cette dernière explique plusieurs cas où des accusés s’en sont sortis sans procès en raison des délais, mais aussi les raisons pour lesquelles l’arrêt Jordan a été instauré.
«Ce n'est pas la faute de l'accusé, même si on dit que c'est épouvantable ce qu’une personne a fait, il ou elle a le droit à un procès dans un délai, pas de quatre ans, cinq ans ou six ans, à une défense qui est légitime», dit l'ancienne juge.
«Tu perds les témoins, tu perds la preuve. Ce n'est pas bon pour la couronne, les témoins de la couronne, ce n'est pas plus intelligent pour les témoins de la défense. Donc, c'est vraiment tirer la corde serrée, c'est ce que Jordan a voulu faire.»
Écoutez leur discussion, alors qu’elles tentent de trouver des pistes de solution…