Jeudi, un juge de la Cour supérieure a rendu un jugement très attendu par les commissions scolaires anglophones: il a notamment conclu que plusieurs articles de la loi 40 portaient atteinte aux droits de l’article 23 de la Charte canadienne des droits et libertés.
Écoutez l’animateur Louis Lacroix en discuter avec Russel Copeman, le directeur général de L'Association des commissions scolaires anglophones du Québec.
Le juge accorde «aux parents appartenant à la minorité linguistique des droits à un enseignement dispensé dans leur langue partout au Canada».
«Le jugement de Monsieur Lussier confirme que les minorités linguistiques au pays ont le droit de contrôler et de gérer nos établissements scolaires. Ça vaut autant par ailleurs pour les communautés francophones à l'extérieur du Québec que la communauté anglophone au Québec.»
Mais pourquoi veulent-ils conserver l'ancienne structure avec des élections scolaires, comme l'ancienne gouvernance?
«Les centres de services scolaires ont beaucoup moins d'autonomie, beaucoup moins d’indépendance. Les décisions sont prises par le ministère de l'Éducation. Il y a une centralisation de notre système d'éducation qui est, nous croyons par ailleurs, malsain pour tout le Québec. C'est ce que nous avons vécu depuis l'arrivée de la CAQ. Alors, le jugement de M. Lussier met un frein à cette tendance de centralisation.»
Russel Copeman estime que la gestion de notre système d'éducation appartient aux membres de la communauté et non pas seulement aux parents.