Le nord du Québec continue de brûler en ce mardi. La SOPFEU parle même d’une saison record, de plus de 1 032 000 hectares qui ont brûlé jusqu’à maintenant.
Quelles seront les conséquences à court et long terme pour nos forêts?
C’est la question abordée par l’animatrice Marie-Claude Lavallée, en compagnie du chercheur en écologie forestière chez Ressources naturelles Canada, Yan Boulanger.
«Il faut comprendre que plusieurs des espèces d'arbres qui ont passé au feu dans le nord-ouest du Québec sont relativement bien adaptées au passage du feu», dit-il.
«C'est-à-dire que certaines espèces comme le tremble ou le bouleau, pour pouvoir faire ce qu'on appelle soit des drageons ou des rejets de souche. Donc c'est de loin une reproduction végétative qu'on appelle, d'autres tiges qui vont partir de l'arbre ou des racines qui sont mortes. Alors que pour d'autres espèces comme l'épinette noire qui porte des cônes, ces cônes-là vont s'ouvrir sous l'impact de la chaleur du feu et libérer des graines pour regarnir le partenaire.»
Mais d’autres forêts étaient particulièrement «jeunes» selon le chercheur.
«Des endroits où, par exemple, les pins n'avaient pas de graines ou de cônes encore, ajoute-t-il. Donc ces endroits risquent, suite au passage du feu, de se retrouver dans ce qu'on appelle "accident de régénération", un endroit où il n’y a pas d'arbres qui peuvent se régénérer. Et la seule façon de remettre en production, ou du moins d'avoir un couvert forestier à long terme, c'est d'y aller par la plantation.»