L'augmentation salariale des députés de l’Assemblée nationale - d’environ 30 000 dollars - fait jaser les Québécois depuis quelque temps. François Legault, lui, affirme que c'est du rattrapage. Quant à Gabriel Nadeau-Dubois, il martèle que le gouvernement doit trouver une méthode neutre, objective et indépendante.
Est-ce que cette augmentation salariale, dans sa forme actuelle, est justifiée?
Écoutez les chroniqueurs de la Commission Normandeau-Ferrandez, à l'émission Puisqu'il faut se lever, vendredi matin.
«J’ai changé d’avis sur le sujet. Maintenant, je suis contre [cette hausse salariale]. La bonne proposition, c'était celle qui avait été émise par Claire L'Heureux-Dubé, Claude Bisson et François Côté, en 2012. Elle était beaucoup plus fine. Oui, il faut augmenter le salaire de 30 %, mais il faut éliminer l'allocation de dépenses qui peut atteindre 38 000 $ et qui est non imposable. Par ailleurs, il y a deux autres éléments qui n'ont pas de sens dans la rémunération des élus: les indemnités de départ et les régimes de retraite.»
Le chroniqueur rappelle le nombre d’heures hebdomadaires travaillées par semaine (une moyenne d’environ 65 heures) ainsi que les nombreux déplacements impliquant le travail d’un député.
«Les députés du Québec ont gagné le gros lot. Je pense que personne ne dira le contraire. Ils étaient les moins payés au Canada. Après l'adoption de ce projet de loi, ils vont devenir les mieux payés. Le mérite de la proposition de Claire L'Heureux-Dubé, c'est que la hausse était à coût nul pour les contribuables québécois. Désormais, on est face à une proposition qui va coûter 3 millions de dollars de plus par année.»
Il faut savoir qu’un projet de loi concernant cette hausse de salaire a déjà été déposé.