La sommité en intelligence artificielle, Yoshua Bengio, de même que plusieurs grosses pointures du secteur soulignent l’urgence d’adopter une loi pour encadrer le développement et l’utilisation de cette technologie.
En fait, ce sont 75 personnes qui ont signé une lettre ouverte publiée ce mercredi dans La Presse.
Ce groupe est constitué de chercheurs en intelligence artificielle et d’universitaires comme Yoshua Bengio, Catherine Régis et Graham Taylor, de PDG d’entreprises technos comme Sam Ramadori (Brainbox) et Frantz Santellemy (LeddarTech), ainsi que de responsables d’organismes liés à l’IA comme Julien Billot, de Scale AI.
Écoutez les explications de Valérie Pisano, présidente et chef de la direction du Mila - l'Institut québécois d'intelligence artificielle -, en entrevue avec l’animateur Paul Arcand.
«Yoshua Bengio et Mila disent depuis des années que le développement de l’IA devra s’inscrire dans un cadre législatif. Or, depuis janvier, l’intelligence artificielle a atteint un nouveau sommet. On parle beaucoup de ChatGPT [outil de conversation automatisé de la compagnie OpenAI], par exemple. Il y a eu une accélération significative du développement et du déploiement de ces technologies qui sont d’ailleurs accessibles à tous.»
Elle souligne qu’un cadre fédéral est nécessaire à propos de l’IA. Selon elle, l'État doit intervenir afin de superviser ce secteur économique.
Valérie Pisano aborde aussi les risques de l’intelligence artificielle pour les humains.