Poursuivre le développement des jeunes lors du processus de reconstruction où accélérer ce dernier? Tous n’ont pas la même opinion sur la suite des choses pour les Canadiens de Montréal.
Et on en a eu un bon exemple lors d’un échange tripartite entre l’animateur Mario Langlois et les anciens joueurs Antoine Roussel et Max Lapierre.
Roussel défendait la première approche.
«Personnellement, je n’irais pas chercher un autre joueur tout de suite. Je ferais une autre saison comme on l’a fait : développer, avoir un plus gros bassin… »
C’est là que Mario Langlois l’a interrompu.
«Tu me dis que (Pierre-Luc) Dubois, l’été prochain (transaction), que ça serait trop vite?»
«Si tu es capable d’aller le chercher, oui, go! Mais personnellement, j’essayerais de le ramasser quand il restera quelques semaines (fin de son contrat lors de la prochaine saison). Tu va chercher ses droits et tu es encore capable de le signer pour huit ans.»
Et qu’en pense Maxim Lapierre?
«Pour moi, c’est la valeur de la transaction. Tout a un prix. Est-ce qu’on veut s’améliorer? Oui. Ça coûte combien? Parfait. Est-ce que ça coûte trop cher? Si le prix est correct : parfait. Mais si tu dois sacrifier des jeunes que tu voyais dans tes plans futurs, je ne suis pas d’accord. Ça dépend vraiment du prix.»
Vu que Pierre-Luc Dubois semble vouloir venir jouer à Montréal quand il aura son autonomie, Roussel prend l’analogie de la vente d’une voiture, en se mettant à la place des dirigeants des Jets de Winnipeg.
«Tu peux avoir une Porsche où une Mercedes ou un maudit beau char de collection, si tu as une seule personne pour te l’acheter, tu es un peu pogné avec… Quitte à le perdre pour rien, tu es aussi bien de la garder jusqu’au bout. Et ils ont tout un gardien et une forte ligne de centre. Tu peux faire des ravages en séries».
«Antoine vient de régler le problème, note Maxim Lapierre. Il te reste un an sur la garantie. Tu gardes ton char.»
On écoute l’échange…