Au début 2021, le quartier de Chomedey à Laval a été secoué par la découverte du corps d'une fillette de 7 ans dont le corps était gravement brûlé à 70 pour cent. La mère, dans la fin de la trentaine, a ensuite été soupçonnée et accusée de négligence criminelle ayant entraîné la mort, mais l'enquête a finalement révélé qu'elle n'était pas responsable des blessures de sa fille.
Le juge Yvan Poulin a condamné jeudi l’accusée à un sursis de peine et une probation de deux ans.
Ce qu’on a appris durant le jugement, c’est que la femme était sous l’emprise complète de sa belle-famille. C’est un cas exceptionnel de négligence dans un climat familial toxique.
En vérité, la mère, originaire d’Asie centrale, était elle-même une victime de circonstances tragiques.
Ainsi, pas d’accusation n’est portée contre d’autres personnes de la famille.
Cela dit, on ne sait pas qui a infligé les blessures qui se sont avérées mortelles lors d’une crise, selon ce qui a été présenté au procès de sa mère.
Écoutez Me Kaven Morasse, avocat qui représente la mère de la fillette décédée.
«Les apparences sont parfois trompeuses. On a tenté de lui faire porter le blâme du décès de sa fille. Or, on a démontré durant l’audience que ma cliente n’a, en aucun cas, causé les brûlures. Au contraire, elle a été victime du contexte familial très toxique.»
Il y a une douzaine d’années, cette femme est arrivée au Canada dans le cadre d’un mariage forcé. Elle a eu des enfants avec cet homme de dix ans plus âgé qu’elle. La fillette avait d’importants problèmes de santé mentale, qui menaient notamment à des actes de violence.