En raison des nombreuses allégations de crimes sexuels impliquant le réseau scolaire québécois au cours des derniers mois, le ministre de l’Éducation a déclenché une «enquête générale».
Bernard Drainville, qui en a fait l’annonce mardi, discute de sa décision avec l’animateur Paul Arcand, mercredi.
«La plupart des allégations et des dénonciations seront intégrées à l’enquête. Pour certaines des histoires sorties [dans les médias] ces derniers mois, j’avais déjà déclenché des enquêtes administratives. Elles seront donc ajoutées à l’enquête générale. L’idée est notamment de vérifier si des éléments communs existent entre les différents cas, afin de tirer les bonnes conclusions. Il est possible que certains cas finissent à la police. C'est le service des enquêtes internes du ministère de l'Éducation qui procèdera à cette enquête générale.»
Cette enquête générale est ouverte parce que le ministre se pose de «grosses questions» quant à diverses histoires qui se sont déroulées dans le passé. Certaines remontent aux années 1990.
Dans son entrevue, le ministre a donné en exemple le cas du Centre de services scolaire du Chemin-du-Roy, qui implique un enseignant qui aurait eu des enfants avec deux étudiantes différentes.
Il a aussi abordé le cas du centre de services scolaire de la Pointe-de-l’Île, où l’éducatrice spécialisée Véronie Campeau a été accusée de contact sexuel sur une mineure. Finalement, il rappelle l’affaire du Centre de services scolaire des Patriotes : un enseignant qui avait été condamné pour proxénétisme (à la fin des années 1990) a pu y retrouver son poste de professeur après avoir purgé sa peine de prison.
Des fonctionnaires devront faire part de leurs recommandations au ministre de l’Éducation dans un rapport préliminaire d’ici le 2 juin.