L'effondrement de la Silicon Valley Bank a eu des répercussions sur le système financier mondial et le Canada n'a pas été épargné.
La succursale torontoise de cette institution financière axée sur les entreprises en démarrage a été temporairement saisie par le régulateur bancaire canadien, très tôt lundi.
Durant une entrevue accordée à l'animateur Paul Arcand, mardi matin, Georges Ugeux, président-directeur général de Galileo Global Advisors (une banque d'affaires internationales à New York), traite des causes et des conséquences de la faillite de cette entreprise californienne.
«La Silicon Valley Bank est une institution de taille moyenne. Elle n’était pas dans le domaine de contrôle des grandes banques. Elle s’était spécialisée dans les startups. Elle s’est retrouvée pendant la pandémie confrontée à un afflux de dépôts… Ainsi, l’erreur a commencé. La banque a acheté des obligations à long terme, à un moment où les autorités américaines ont eu des taux extrêmement bas. À partir du moment où les dépôts ont diminué et les taux d’intérêt ont augmenté, la valeur des obligations a baissé. Pour répondre au retrait des dépôts, elle a dû vendre des obligations à perte… La spirale était alors commencée.»
Des enquêtes seront menées quant à la faillite de cette banque.
-> Écoutez l'entretien entre Georges Ugeux et l'animateur du 98.5, Paul Arcand, mardi matin.
Doit-on s’inquiéter de cette faillite au Canada?
La ministre des Finances, Chrystia Freeland, a fait écho à ses homologues américains en appelant au calme face à l'incertitude des marchés et aux craintes d'une contagion aux banques au Canada.
Certes, les retombées de l'effondrement de la Silicon Valley Bank pourraient être significatives dans certains secteurs de l'économie canadienne. Mais, la plupart des observateurs affirment que les banques canadiennes sont plus conservatrices et donc moins vulnérables.