Les élèves du secondaire ont échoué davantage l’épreuve uniforme de français cette année, allant jusqu’à des taux d’échec de plus de 50% dans certains centres de services scolaires.
«L'examen de français écrit de cinquième secondaire est une vraie catastrophe en termes de résultats pour les gens qui ont passé l'épreuve l'an dernier», constatait Paul Arcand en citant un reportage de La Presse.
Suzanne G Chartrand, didacticienne du français et retraitée de l’enseignement, était à son micro pour commenter la situation, lundi matin.
«Des collègues, ex-collègues et amis qui enseignent en 4e et 5e secondaire me disaient: les élèves qu'on a dans notre classe, on se demande même comment ils ont pu passer, finir leur 3e secondaire.»
«Cet examen-là, je le critique depuis déjà 30 ans (...) Cet examen-là est devenu une passoire. N'importe qui peut le réussir. La seule condition pour le réussir, c'est que dans la classe avec l'enseignante ou l'enseignant, les élèves ont bachoté, c'est-à-dire ont travaillé très très fort pour réussir l'examen, pas pour savoir écrire le français, pas pour connaitre la grammaire, pour réussir l'examen (...) Et là, on n'a pas pu faire ça parce qu'il y a eu la pandémie.»