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Où s'en va la liberté académique et celle de la presse?
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Le recteur de l'Université d'Ottawa, Jacques Frémont, s'est excusé mercredi matin pour un incident survenu en début de semaine sur le campus.
L’institution avait interdit aux caméras de prendre des images de l’ambassadeur de la Chine au Canada, Cong Peiwu, durant son discours livré à des étudiants, lundi après-midi.
Le diplomate a demandé à ce que la caméra de Radio-Canada présente soit retirée de la salle, une requête qui a été appuyée par la direction de l'université.
Selon Marc-François Bernier, professeur de journalisme à l'Université d'Ottawa, c'est une compromission gênante, troublante et inacceptable.
«C’est troublant et surtout très gênant. C’est inacceptable. Je comprends les intérêts commerciaux de l’Université d’Ottawa et sa gentillesse diplomatique envers l’ambassadeur, mais dans une telle institution les droits fondamentaux sont importants. C’est un message envoyé à un régime totalitaire qui indique que des Canadiens sont prêts à faire des compromissions pour lui faire plaisir. La haute administration est visiblement incapable de gérer les dossier de liberté d'expression.»
