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Crise dans les urgences du Québec: est-ce une tendance mondiale?
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La situation dans les urgences au Québec continue d’être critique. En moyenne, le taux d’occupation se situe autour de 130%. Entre 1200 et 1500 personnes par jour quittent les urgences sans avoir vu un médecin.
Le Dr Gilbert Boucher, président de l'Association des spécialistes en médecine d'urgence du Québec, a commenté la situation au micro de Luc Ferrandez.
Selon lui, la situation critique se réglerait en répartissant la congestion plutôt que ça soit concentré de concentrer l'ensemble des admissions dans les urgences et les hôpitaux.
«On est à 140% à Montréal. Plus de 60% des lits aux urgences sont occupés par des patients qui ont besoin d’une hospitalisation. Ça veut dire qu’on les a vus à l’urgence, on a donné un diagnostic, on a commencé un traitement. Il faut qu’ils s’en aillent, il y a d’autres patients qui viennent et ils vont passer 24 à 48h à l’urgence. Il faut trouver un moyen de les mettre ailleurs que dans nos corridors.»
Le Dr Gilbert Boucher rapporte aussi que le début hâtif de la saison de l’influenza et le manque de personnel sont des raisons qui expliquent la dure réalité québécoise.
Est-ce la même situation en France?
Le Dr Patrick Pelloux, médecin urgentiste et président de l'Association des médecins urgentistes de France, a aussi répondu aux questions de Luc Ferrandez.
«C’est exactement la même chose pour nous. C’est vraiment catastrophique. On termine l’épidémie de bronchiolite chez les enfants, la grippe est en train de recommencer et la COVID-19 repart en France avec un taux de 40 000 contaminations ou de cas détectés par jour. Il y a une hausse de 22% d’hospitalisations en réanimation. [...] On est dans une situation absolument terrible comme au Canada. On a de la difficulté à recruter du personnel.»
Écoutez l’intégralité de ces deux entrevues…
