Avec ses invitées, Nathalie Normandeau a discuté de la pertinence pour le gouvernement du Québec de mettre en place un programme de soins dentaires universel.
Dans un touchant témoignage publié dans La Presse, Gertrude Lavoie, âgée de 84 ans, déplore que le gouvernement fédéral n’ait pas inclus les personnes âgées dans les groupes qui bénéficieront de meilleurs soins dentaires.
Elle dénonce que les aînés et les moins nantis soient obligés de «manger mou», car les soins buccaux sont généralement trop dispendieux.
«C’est révoltant d’être condamnée à « manger mou » pour le reste de mes jours. Ma situation financière précaire ne me donne pas le luxe de bénéficier de soins dentaires acceptables. Je ne peux pas en assumer les coûts. J’ai dû m’endetter pour des soins de base, et ce n’est pas fini. Je mangeais ma pomme tous les jours, je dois maintenant manger ma purée de pommes…»
Programme de soins dentaires universel?
À la suite de ce témoignage, Nathalie Normandeau s’est questionnée sur la pertinence pour le gouvernement québécois de mettre en place un programme de soins dentaires universel.
Elle en a discuté avec ses invités et ses auditeurs.
Pour
«L’histoire de Gertrude n’est pas unique. Au Canada, il y a 12% de la population qui est obligée de faire de l’évitement alimentaire. D’éviter certains aliments comme les pommes parce que sa dentition ne lui permet pas. Au niveau de la santé publique, on peut penser qu’un programme universel, ça peut être intéressant pour améliorer l’accès et la santé dentaire. Le Québec est la province canadienne avec la pire santé dentaire. Près de 20% de la population de 45 ans et plus est édentée»
Contre
«L’universalité des soins n’est pas la meilleure façon. Une aide plus ciblée est plus réaliste étant donné que le système de santé coûte déjà assez cher. C’est inacceptable de la façon dont on progresse dans les dépenses en ce moment»