Quatre mois après le meurtre de son fils de 16 ans, Jannai Dopwell-Bailey, sa mère se demande pourquoi elle n’a pas encore été indemnisée par l’IVAC.
Dans le reportage de Mayssa Ferah, de La Presse, Charla Dopwell-Bailey, la mère de l’ado tué le 18 octobre 2021, indique qu’un agent de l’Indemnisation des victimes d’actes criminels (IVAC) lui a mentionné qu’ils devaient d’abord enquêter pour savoir si Jannai avait des liens avec des gangs de rue.
Pourtant, au micro de Patrick Lagacé, Me Sophie Mongeon, avocate spécialisée en droit administratif et en droit du travail, indique que la loi a changé depuis le 13 octobre et qu’une telle enquête n’est plus nécessaire.
«Avant le 13 octobre 2021, dès qu’une personne avait participé à une infraction criminelle, ses proches n’avaient pas le droit à l’aide financière. Mais depuis cette date, la loi est claire, tout parent dont l’enfant mineur est décédé d’un acte criminel est reconnu comme victime»
«Donc, même si le jeune avait ou pas des affiliations criminelles, comme il était mineur, elle est automatiquement reconnue comme une victime. Il ne devrait même pas y avoir d’enquête»
«Ce délai n’est pas particulier au cas de madame. C’est pas mal comme ça que ça se passe dans tous les dossiers. En 2019, pour avoir une décision de première instance, on parlait de cinq mois. C’est le parcours du combattant de cette dame et de toutes les victimes d’actes criminels»