Les températures chutent, l’hiver s’en vient et on vient de démanteler une grande section du campement de personnes en situation d’itinérance sur la Rue Notre-Dame à Montréal. Mais on le sait, cet enjeu explose partout dans la province.
Alors que Québec estime être en train de renverser la tendance, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, croit plutôt que le gouvernement Legault laisse la crise se dégrader et elle a peur pour l'attractivité de Montréal.
Écoutez la mairesse de Montréal Valérie Plante au micro de Philippe Cantin.
À quoi ressemblerait un plan national en itinérance?
«Un plan national, ca se voudrait un plan qui a des objectifs pour sortir les gens de la rue, qu'on ait de bonnes données et que ça serait, je dirais, multi-services. Parce qu'on sait que l'itinérance, maintenant, ça touche plein de gens différemment», souligne Valérie Plante.
«Par exemple, il y a beaucoup plus de gens avec des problèmes de toxicomanie, des problèmes de santé mentale, donc, des gens qui ne sont pas pris en charge par différents services qui se retrouvent dans la rue. Donc, nécessairement, oui, il faut de l'hébergement, oui, il faut du logement social, mais il faut aussi un continuum de soins appropriés. Et c'est là où on demande depuis longtemps.»
«Moi, je demande le plan national, mais je dois dire que c'est quelque chose qui est porté par tous les maires du Québec. Ça ne peut pas être juste le ministre Carmant, responsable de la Santé et de l'itinérance. Il faut avoir la ministre de l'Habitation, il faut avoir la Santé et services sociaux, il faut même avoir les transports. On aimerait ça que le gouvernement du Québec se saisisse, dans son entièreté, là, parce que c'est vraiment un fléau, ce qui se passe à Montréal, mais partout au Québec.»
«Il faut arrêter de mettre des plasters sur une plaie ouverte.»