Les médecins de famille travaillent moins depuis la pandémie, a révélé le Journal de Montréal.
André-Pierre Contandriopoulos est professeur émérite au Département de gestion, d’évaluation et de politique de santé et à l'École de santé publique Université de Montréal. Il constate une faible diminution dans la rémunération des actes payés par la RAMQ. Ce qui amène les médecins omnipraticiens à travailler moins.
«Ça m'étonne d'autant moins qu'on est dans des situations où on a vu qu'il y avait une grève. Le climat de travail, on peut dire et pas encore au beau fixe. Et donc chaque fois qu'on est dans des situations dans laquelle les gens doivent travailler dans des conditions qu'ils ne perçoivent pas comme optimal, le désir [de travailler] diminue.»
Dre Christiane Laberge, médecin de famille à la retraite, qualifie les conditions de travail des médecins de famille d'«absolument horrible».
«[Au Québec], 40% de nos médecins de famille sont dans les hôpitaux, alors que dans les autres provinces c'est 10 à 15%. Ce qui fait que le patient avant de se rendre à l'urgence, il va avoir vu un médecin de famille ou il va avoir vu une IPS»