De plus en plus d'étudiants se tournent vers les services d'aide alimentaire, selon La Presse.
Comment expliquer ce phénomène?
Écoutez l'analyse de l'expert Sylvain Charlebois au micro de Louis-Philippe Guy et Valérie Lebeuf.
Celui qui est aussi directeur scientifique du Laboratoire de sciences analytiques en agroalimentaire de l’Université Dalhousie, en Nouvelle-Écosse, n'est pas surpris.
«Souvent, les étudiants qui sont loin de la maison, sont gênés. Ils ne veulent pas appeler leurs parents, ils ne veulent pas être embarrassés. Donc ils vont chercher de l'aide, comme ils peuvent, dans leur environnement. Les campus universitaires, les campus de collège, ont des banques alimentaires. Ici, dans notre région, il y en a beaucoup. Il y en a plusieurs, malheureusement, parce que le coût de la vie est aussi cher [à Halifax]»
«Il y a parfois des étudiants qui sont vraiment, vraiment désespérés. Ils veulent démarrer une carrière dans leur domaine, puis ils vont parfois offrir de travailler gratuitement, question d'obtenir de l'expérience. C'est pour ça que souvent, financièrement, ils se mettent dans une situation extrêmement précaire en se disant: "Je vais aller chercher de l'expérience, ce qu'il faut pour mon diplôme, mais j'ai besoin d'aide, j'ai besoin de manger. Alors je vais aller à la Banque alimentaire pour chercher de l'aide."»