Des manifestations ont été organisées dans toute la France samedi pour dénoncer la montée de l'extrême droite.
Georges Mercier, étudiant au doctorat en sciences politiques à Science Po Paris et à l'Université de Montréal, discute de la montée de l'extrême droite en France à l'émission Même le week-end.
Rappelons que des élections européennes ont eu lieu le 8 juin en France.
«Ce qu'il faut comprendre, c'est que ces élections, en général, ont très peu d'effet sur la vie politique des différentes nations de l'[Union européenne]. Or, ce qui s'est passé en France, c'est que le président [de France, Emmanuel] Macron, a décidé de s'impliquer beaucoup, beaucoup, beaucoup dans le déroulement de la campagne européenne. Et cette campagne s'est transformée en référendum sur son second quinquennat.»
Le Rassemblement national (RN) en France a obtenu environ 32% des voix contre 14% pour Renaissance (RE), le parti d'Emmanuel Macron. Ce qui a conduit Emmanuel Macron à dissoudre l'Assemblée nationale et à plonger le pays en élection législative.
Selon Georges Mercier, historiquement les partis d'extrême droite en France s'opposaient à la Répulique, c'est-à-dire à la «démocratie et aux droits de l'homme». Le Front national (FN) qui était considéré antigaulliste et antisémite a été renommé RN.
«Aujourd'hui, la raison pour laquelle on qualifie encore le FN d'extrême droite, c'est parce qu'il a une ligne très, très dure envers l'immigration. Par exemple, le Front national voudrait instaurer ce qu'on appelle la préférence nationale. Donc, si vous avez un logement social à attribuer, vous avez à choisir entre un citoyen français et un immigrant récent qui n'est pas encore citoyen français. Vous le donner au citoyen français.»