Malgré le franc succès des opérations en matière d'armes à feu, la police de Montréal a constaté une recrudescence de 11 % des crimes en général l'an dernier.
Les fraudes, les vols de voitures et les voie de faits sont en hausse importante dans le rapport annuel dévoilé lundi après-midi.
«Les voies de fait, c'est flagrant [...] Ce désordre-là, il est flagrant et il est en grande augmentation.»
Le directeur du SPVM reconnaît ne pas savoir ce qui se passe dans la société, mais il émet plusieurs hypothèses.
«Honnêtement, je ne sais pas c'est quoi les origines de ces problématiques-là. Au niveau des voies de fait, je ne sais pas d'où ça vient, mais on dit que la COVID a le dos large. Il y a un aspect de santé mentale. Au niveau des drogues, la qualité des drogues sur le terrain est très néfaste. Est-ce que ça crée un désordre social dans certaines populations vulnérables? Les médias sociaux, la provocation... on se rencontre dans un coin et on se frappe dessus? Je ne sais pas d'où ça vient, mais c'est clair pour nous qu'il y a quelque chose qui est en augmentation au niveau des voies de fait.»
Pour améliorer la situation, le directeur veut rendre les agents plus accessibles et visibles.
Malgré la hausse de certains types de crimes, il estime néanmoins qu'il ne faut pas oublier le portrait dans son ensemble: Montréal demeure une ville sécuritaire dans son ensemble.
Parmi les points positifs du bilan, le chef du SPVM note la baisse généralisée des meurtres liés au crime organisé.
«Le travail des policiers sur le terrain, en termes de proactivité, de saisies d'armes, de saisies de stupéfiants... il y a moins de fusillades. C'est fou parce que franchement, quand je regarde les événements de 2024, ils sont très malheureux, mais les 17 meurtres qu'on a eus ont très, très peu cette année de liens avec le crime organisé.»
M. Dagher songe aussi à inciter les promoteurs des grands événements à utiliser des services de sécurité privé ou à payer les policiers du SPVM.
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