Un bombardement délibéré des forces israéliennes sur des tentes de déplacés à Rafah a provoqué la mort d'au moins 50 personnes et fait plus de 250 blessées, selon un bilan de la Défense civile palestinienne.
De nombreux enfants font partie des victimes.
Écoutez Ferry de Kerckhove, ancien diplomate et professeur à l’École supérieure d’affaires publiques et internationales de l’Université d’Ottawa.
Celui-ci critique la réaction du gouvernement Netanyahou.
Il mentionne également la condamnation internationale de l'attaque, y compris de la part des alliés des États-Unis.
Il souligne la complexité de la situation en raison des pressions internationales et la question de la reconnaissance de l'État palestinien.
Rappelons que l’ONU exige une enquête après des frappes israéliennes sur le camp de déplacés.
Quant au premier ministre israélien, il a qualifié d'«erreur tragique» les frappes israéliennes à Rafah.
«Devant l'isolement croissant du premier ministre et d'Israël sur la scène internationale, j'ai l'impression que la réaction du commandement et surtout de Benyamin Netanyahou est de dire: ''Puisque d'autres pays sont en train de reconnaître la Palestine, je fais maintenant ce que je veux''. Je ne dis pas que c'est intentionnel [cette attaque], mais je crois qu'il y a une indifférence totale envers la vie des Gazaouis. [...] Dans les forces israéliennes, qui sont généralement plus disciplinées que les hommes politiques d'Israël, je crois qu'il pourrait y avoir des éléments rogues qui se disent: ''Au point où l'on en est, puisqu'on nous abandonne sur la planète, tirons sur tout ce qui bouge. J'ai peut-être tort...»