Les jeunes de 18 à 34 ans utilisent de plus en plus l’anglais dans leurs activités quotidiennes. Cette situation fait dire au ministre responsable de la Langue française, Jean-François Roberge, que le Québec vit une fracture générationnelle. Est-ce que ça vous préoccupe?
Écoutez Rémi Barbeau, un entrepreneur de 33 ans et enseignant de gestion au Cégep de St-Jérôme, et Éléonore Turcotte, recherchiste au 98.5 âgée de 22 ans, se penchent sur le sujet, mercredi, en compagnie de Nathalie Normandeau.
«L'anglais c'est un peu la langue universelle. Donc, c'est sûr qu'on doit maîtriser l'anglais si on veut communiquer avec l'extérieur du Québec. Mais, je pense que c'est important de se rappeler que le français, c'est notre culture, notre identité. Et il faut se souvenir d'où on vient. Et je pense que les jeunes n'ont pas encore ressenti cette fierté qui nous rend si uniques en Amérique. On a cette chance de parler français. Un français si beau, si précis. On a la capacité de s'exprimer avec un large éventail de mots qu'on ne peut pas faire dans toutes les langues.»
Pour sa part, Éléonore Turcotte n'est pas étonnée de cette place grandissante de l'anglais chez les jeunes.
«C'est un outil vraiment pratique. C'est limitant de ne pas parler l'anglais. Aujourd'hui, les jeunes ont la chance de l'apprendre rapidement, de le maîtriser pour ensuite avoir beaucoup plus d'ouverture au niveau professionnel. Mais, le français a sa place. Ça ne m'est jamais vraiment arrivé d'avoir un débat avec quelqu'un de mon âge qui me disait que le français n'était pas important. Je pense que la langue de communication de plusieurs encore, ça reste le français.»