Face à une réduction budgétaire de près de 30% qui menace l'accessibilité aux services d'intervention, le Centre de prévention du suicide de Montréal, dirigé par Sylvie Boivin, ne peut plus répondre à l'ensemble des demandes d'aide qui lui sont faites.
Ce manque de financement, qui risque de mettre en péril l’accessibilité aux lignes d’intervention du centre qui existe depuis 40 ans, pourrait limiter les services de prévention, de sensibilisation, d'intervention et de suivi.
En entretien mardi au micro de Patrick Lagacé, écoutez Sylvie Boivin soutenir que ce seront la prévention et la sensibilisation qui seront le plus mises de côté à moyen et à long terme pour compenser la baisse des revenus.
Elle souligne que la baisse de financement oblige le Centre à réduire le personnel, impactant le taux de réponse aux appels en crise, qui est passé de 96% à 84%.
Sylvie Boivin lance par ailleurs un appel au ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, pour qu'il révise sa position et augmente le financement de l'organisme afin de pouvoir répondre adéquatement aux besoins croissants des usagers.