Le gouvernement fédéral a déposé mardi un plan lié à la préservation des Caribous.
Alain Branchaud, biologiste et directeur général de la Snap Québec, vient en parler au micro de Luc Ferrandez.
Un bon plan, finalement?
«C'est meilleur que ce à quoi on s'attendait, dans le sens qu'il y a de nouvelles mesures qui permettent vraiment au ministère de l'Environnement d'avoir une emprise sur l'utilisation et les usages sur les territoires qui vont être voués à la conservation du caribou.»
«Il n'y a pas un plan qui est parfait, mais il y a deux grandes mesures qui ont été annoncées pour le caribou. Ce qu'on appelle des massifs de conservation, c'est des endroits où les activités qui ont été autorisées vont être vraiment très limitées, puis des zones d'habitats en restauration, là où il y a un peu plus de flexibilité, je dirais, sur ce qui va être autorisé. Mais quand on regarde le taux de perturbation dans ces zones d'habitat en restauration, ça frôle le 90 %, puis l'objectif, c'est d'atteindre 35 %. Donc, il est logique de penser qu'on a quand même des décennies de travail à faire pour rendre les habitats.»
Et les faiblesses du plan?
«C'est que ça ne couvre pas l'ensemble du territoire québécois. Et il y a quatorze populations sur les seize hardes qui sont qui ne sont pas ciblés par ça. C'est dans ce sens-là que nous, on interpelle le gouvernement fédéral en disant: on n'a pas d'échéancier au niveau de ces autres secteurs-là. Il y a urgence d'agir pour certaines hardes. Donc, il faut aller de l'avant avec des mesures de la Loi sur les espèces en péril, justement, pour s'assurer qu'on ne perde pas, qu'on ne perde pas de hardes entre le moment où la stratégie québécoise va s'appliquer à l'ensemble du territoire.»
On écoute Alain Branchaud...