Québec lance un plan d'action sur cinq ans de plus de 600 millions de dollars pour la protection et la promotion du français.
Le ministre responsable Jean-François Roberge en a fait dimanche en compagnie de cinq de ses collègues.
Le Plan pour la langue française de Québec inclut neuf priorités, dont le suivi annuel de la situation linguistique au Québec et l'augmentation du pourcentage de personnes issues de l'immigration économique connaissant le français.
«Dorénavant, les immigrants économiques sélectionnés par Québec, ils devront tous apprendre le français avant d'être sélectionnés comme immigrant québécois. Donc, ça, c'est sûr que ça envoie un message très fort sur l'importance de la langue française à la planète tout entière, puis aux gens qui veulent immigrer au Québec. Apprenez le français en amont. Et d'ailleurs, une des mesures du plan, c'est de déployer même des cours à distance pour des gens, pour qu'ils puissent l'apprendre avant d'arriver sur le territoire québécois.»
Québec veut aussi forcer les géants du numérique à présenter plus de contenu en français, comme c'est le cas dans plusieurs pays de l'Union européenne, dont la France.
«Il faut faire ce qu'ils ont fait en Europe et c'est ce qu'on a annoncé hier. Nous allons légiférer, nous allons changer les choses pour que les algorithmes des géants du web, que ce soit Spotify ou Netflix ou autres, proposent de la musique et des contenus québécois et francophones. En ce moment, si j'ouvre Netflix ou si j'ouvre une autre plateforme, j'ai l'impression d'être à New York ou Los Angeles. En France, si j'ouvre Netflix, je suis en France. Ce qu'on me propose d'emblée, c'est du contenu français.»