Alors que l'inflation marque de façon importante la vie des consommateurs depuis la pandémie, le concept de réduflation, cette stratégie commerciale de réduction des portions et d'augmentation globale des prix, prend de l'ampleur alors qu'il ne se limite plus au secteur de l’alimentation.
Est-ce justifié de réduire les portions et les services ou profite-t-on de la situation pour faire payer davantage les consommateurs?
Voilà la question sur laquelle se penchent les commissaires Luc Ferrandez et Nathalie Normandeau, lundi matin au micro de Paul Arcand.
«On est dans du capitalisme à la Weber? Weber avait dit la différence entre les Italiens et les Anglais, deux peuples qui ont inventé le capitalisme. Les Italiens achetaient des épices au Moyen-Orient et changeaient le prix pour se payer un palais sur le bord du canal à Venise. Les Anglais ont commencé à investir dans la productivité, c'est-à-dire faire les choses de moins en moins chères et c'est ce qui a donné naissance au capitalisme. Mais nous, au Canada, depuis 20 ans, on est dans du capitalisme à l'italienne.»
«C'est une grande arnaque où les consommateurs se font vider les poches. Une grande arnaque. Et un des scandales, c'est que c'est au vu et au su des gouvernements, des pouvoirs publics. [...] malgré le fait qu'on crie depuis des décennies notre frustration, notre désespoir en tant que consommateur, l'industrie de la transformation, elle, fait la sourde oreille.»