Josianne Faucher, 27 ans, aurait été assassinée par son ex-conjoint David Tota, 38 ans, accusé de meurtre au deuxième degré. La sœur de la victime, Julia Faucher, témoigne avec émotion de la violence conjugale subie par Josianne et de l'isolement progressif qu'elle a observé dans les derniers mois.
Elle espère que cette tragédie sensibilisera à la violence conjugale et encouragera les femmes à chercher de l'aide. Le meurtre s'inscrit dans une série de féminicides, avec neuf femmes tuées depuis le début de l'année, dont six dans un contexte conjugal.
«Une autre femme a été assassinée cette semaine. On a compris assez rapidement que c’est encore une fois un événement relié à de la violence conjugale. Au même moment, on a des statistiques qui nous arrivent pour démontrer que les refuges manquent de place, que des femmes se voient refuser l’accès. Déjà que c’est difficile pour des femmes de quitter avec les enfants pour échapper à un climat toxique et potentiellement violent» -mentionne Paul Arcand en début de segment...
Écoutez le témoignage bouleversant de Julia Faucher, la sœur de Josianne Faucher qui s'est confiée à Bénédicte Lebel, au micro de Paul Arcand.
«C'est un être humain qui a disparu. Et c’est ça qui est important pour Julia Faucher. C’est pour ça qu’elle accepte de parler, même si c’est difficile pour elle parce qu’elle ne veut pas que sa sœur Josianne, ça soit seulement une statistique qui fait partie de toutes ces femmes. On sait qui ont perdu la vie dans un contexte conjugal, particulièrement depuis le début de l’année. Et pour elle, c’est encore dur à croire que sa sœur la cadette d’une famille de six, qu’elle a été assassinée. Toute la famille est bouleversée, évidemment, on le comprend. Josianne, 27 ans. Elle aurait été poignardée à mort chez elle, dans son appartement, par son ex-conjoint qui, semble-t-il, acceptait mal la rupture. Il s’appelle David Tota. Il a 38 ans. Il est présentement accusé du meurtre au deuxième degré de Josianne.»
«Il m’a volé ma petite sœur. Il nous l’a volée. Il a volé le bébé de la famille. Il ne pouvait pas l’avoir, j’imagine. Donc il a décidé de nous l’enlever. C’est tellement dur à accepter. Honnêtement, je ne souhaite vraiment pas ça à personne. C’est comme le pire cauchemar. Des fois, je me réveille, puis j’espère qu’elle va être là. Il y a tellement d’incompréhension, d’impuissance aussi pour les membres de la famille.»