L’éclipse a permis de collecter des données sur le comportement des animaux qui vivent au Zoo de Granby, alors que l’astronome, communicateur scientifique et professeur titulaire de didactique des sciences à l’UQAM, Pierre Chastenay a pu observer le comportement notamment des macaques, avant, pendant et après l’éclipse.
Écoutez-le aborder les constats qu’il a pu faire à l’occasion du phénomène très rare sur le plan scientifique.
«Ils sentaient que quelque chose se passait et ce qui était très spectaculaire et vraiment très très beau à voir, c’est que les animaux se sont tous installés en hauteur sur des branches, sur des roches, dans leur habitat. Ils se sont tous tournés dos au soleil, ils se sont recroquevillés comme s’ils se préparaient à passer la nuit. Et sincèrement, lorsque la totalité est arrivée et qu’il s’est mis à faire très très noir, moi j’avais l’impression d’avoir devant moi une procession de moines bouddhistes en train de faire du zen. C’était calme, il n’y avait pas un son. Ça a duré trois ou quatre minutes jusqu’à ce que la lumière revienne. Les macaques se sont mis à vocaliser beaucoup, c’est-à-dire qu’ils se sont. Ils se sont lancé des cris les uns des autres.»
Écoutez aussi l’astrophysicienne à l’Université de Montréal et à l’Institut Trottier de recherche sur les exoplanètes et Membre du regroupement Éclipse Québec, Marie-Ève Naud, aborder les émotions que lui a apporté la beauté de tout ce phénomène, de même que la réaction de ses enfants lors de l’évènement alors qu’elle a vécu le tout en direct du Mont Mégantic qui est en quelque chose une réserve de ciel étoilé qui n’a a priori aucune pollution lumineuse.
«Hier soir, j’étais encore au sommet du Mont Mégantic, dans ce magnifique lieu qui est une réserve de ciel étoilé. Donc il n’y a pas de pollution lumineuse. Jusqu’à un certain point, le ciel est tellement magnifique. C’est dur à décrire. Ça m’a tiré des larmes de voir le ciel, parce qu'on ne le voit plus ce ciel-là. À quel point on est déconnecté de notre ciel à Montréal...»